Contrairement à ce que l’on pourrait croire, croisez une femme pourvue de trois seins n’est pas si rare puisque cette anomalie touche plus de 5% de la population. Anne Boylen, la femme du roi Henri VIII, présentait trois seins. Artémis d’Ephèse, déesse de la fécondité abreuvait les hommes de lait divin grâce à ses multiples seins.
Les seins surnuméraires sont la conséquence d’une présence de tissu mammaire dans une zone insolite du corps situé entre les aisselles et les cuisses et représentant les deux lignes lactéales. Les résidus embryologiques formant les seins surnuméraires peuvent donc faire leur apparition le long de cette ligne que l’on appelle également crêtes mammaires.
Pourtant plusieurs cas insolites ont défrayés la chronique et attirés l’intérêt de nombreux médecins et chercheurs. On classe habituellement la polymastie selon 8 types allant de la poussée de quelques poils isolés à l’apparition d’un sein supplémentaire parfaitement fonctionnelle.
Qu’en est-il lorsqu’il s’agit de dix seins ? Il existe peu de données scientifiques sur cette femme qui s’est présentée en 2003 au Caya Medical Center de Jakarta en Indonésie. Ne supportant plus les douleurs au dos, cette femme de 42 ans présentait deux seins au volume conséquent mais avec 8 autre seins surnuméraires présent sous ses aisselles. Après analyse, les résultats ont montré la présence d’un tissu mammaire normal entouré de tissu graisseux. Très pauvre, le sujet ne pouvait prétendre à une intervention chirurgicale mais a pu compter sur un élan charitable de la part des médecins de l’Hôpital qui ont financé son intervention. Les chirurgiens ont donc procédé à l’ablation des 8 seins supplémentaires au cours d’une intervention chirurgicale exceptionnelle au regard du nombre de seins a retiré.
En 2005, au Kenya, c’est un autre cas exceptionnel décrit par des médecins kényans surpris de voir arriver une femme de 48 ans présentant une polymastie géante avec des seins lui arrivant aux genoux. Avant de se présenter à l’hôpital, cette femme a souffert le martyr, ne pouvant se déplacer qu’à l’aide d’une canne et souffrant d’un isolement moral et psychologique. Marié à un homme polygame à qui elle n’a pu donner d’enfants contrairement aux autres épouses, elle a souffert de discrimination et de soupçons de sorcellerie accentuant son isolement et sa détresse psychologique. Un prêtre catholique a pu la convaincre de se faire soigner en l’accompagnant au dispensaire de son village. Elle fut rapidement orientée vers l’Hôpital de d’Eldoret où elle fut prise en charge par une équipe chirurgicale afin de procéder à l’ablation de 32 kg de tissu mammaire. Les médecins kényans l’affirment haut et fort, il s’agit du record en matière de chirurgie de réduction mammaire.
